Le choc imposé par Free Mobile au marché mobile français par ses prix bas et la conquête rapide d'abonnés mobiles oblige les opérateurs à revoir leur stratégie du fait de la perte de revenus. Certains n'ont pas caché que cela pourrait passer par des suppressions d'emplois.

Celles-ci ont d'ailleurs fait partie de l'arsenal d'arguments anti-Free à son lancement mais l'idée avait été avancée bien avant, dès 2008, quand le projet de Free de devenir le quatrième opérateur mobile était encore loin d'être concrétisé.



Logo Free Mobile Le chiffre régulièrement avancé par les observateurs est celui de 10 000 emplois supprimés chez les opérateurs concurrents. Alors, Free Mobile fossoyeur des emplois du secteur mobile français ( en dehors du fait qu'il en crée lui-même ) ? Pas forcément, répond l'Arcep, l'autorité en charge des télécommunications.

Jean-Ludovic Silicani, son président, a indiqué lors d'une conférence de presse sur le marché mobile français, que ces destructions d'emplois peuvent passer par d'autres mécanismes que les licenciements. Avec un secteur qui compte entre 130 000 et 170 0000 salariés et avec 3% de départs à la retraite chaque année, le non-remplacement peut permettre de supprimer 10 000 emplois sur deux ans.

" Si leurs recettes et leurs marges baissent, les opérateurs doivent réduire leurs dépenses : les coûts de fonctionnement, les investissements et les dividendes qui sont les trois paramètres d'ajustement ", a-t-il indiqué.

Source : AFP