Début 2009, Free rendait officiellement son tablier et quittait la Fédération Française des Télécoms, qui réunit pour rappel les principaux acteurs des télécoms en France. Le trublion des télécoms justifiait son départ par les désaccords sur des " sujets structurants " tels que l’arrivée d’un quatrième acteur dans la téléphonie mobile ou le déploiement de la fibre optique. Impossible, selon lui, de discuter d’un " programme fort et partagé, au-delà des divergences concurrentielles ".

Didier Casas  
Didier Casas, à la tête de FTT ( cliquer pour agrandir )

Sept ans plus tard, alors qu’il vient de prendre la présidence de la FTT, Didier Casas, fait un appel du pied à Xavier Niel. Le secrétaire général de Bouygues Télécom s’adresse en effet au responsable des orientations stratégiques de Free et Free Mobile afin de débloquer la situation.

Interrogé par le quotidien financier Les Échos, Didier Casas déclare regretter le départ de Free. Selon lui, " il n’y a pas un bon et trois méchants dans les télécoms en France ". " Il y a quatre opérateurs qui se livrent une concurrence acharnée pour le bien des consommateurs, mais qui, sur les grands sujets du secteur, ont tout intérêt à travailler ensemble ". Le président de la FTT et secrétaire général de Bouygues Télécom évoque le vieux dossier des zones blanches en France. Une collaboration un peu forcée toutefois, puisque pressée par le gouvernement qui souhaite avoir bouclé le dossier d’ici la fin du quinquennat et parle désormais de sanctions pour les mauvais élèves.

Didier Casas souhaite par la même occasion redonner un peu de poids à la FFT, sachant que son budget et ses effectifs ont récemment été divisés par deux. Compter le quatrième acteur dans ses rangs lui redonnerait en effet davantage de moyens de pression.

Contacté par nos soins, Free n'a pas souhaité commenter l'information.

Source : Reuters