Logo free L'affaire remonte au 15 mai 2006. L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié un article au sujet de la mauvaise qualité du service fourni par le fournisseur d'accès à Internet Free, y indiquant que 170 consommateurs allaient porter Logo ufc plainte contre ce dernier. Jusque-là, rien qui ne puisse faire l'objet d'une attaque en justice.

C'est en fait un mot glissé dans l'article qui n'a pas du tout plu. En effet, le rédacteur de l'article a indiqué que Free faisait preuve d'autisme. Une qualification qui a été plutôt mal accueillie par le FAI, qui a alors décidé de déposer une plainte à l'encontre de deux responsables : Alain Bazot, son président de l'association, et Jean-Paul Geai, le rédacteur en chef du magazine de l'association. Vendredi dernier, la 17e chambre correctionnelle du TGI ( Tribunal de Grande Instance ) de Paris a examiné l'accusation pour diffamation à laquelle seul Jean-Pau Geai était présent.

Orly Rezla, l'avocat du fournisseur d'accès à Internet, indiquait ainsi : " Ce communiqué du 15 mai était d'une brutalité inouïe. Il a claqué dans l'air sans aucun préalable ". Elle a évoqué " la chute du cours de bourse de Free de près de 12% dans les jours qui ont suivi. "

Ne mâchant pas ses mots, Jérôme Franck, l'avocat de l'association de consommateurs, a rétorqué : " Free c'est techniquement bien, mais commercialement, c'est nul. Et ce constat, ce n'est pas seulement celui de l'UFC. "

Il a ainsi estimé que les propos remis en cause " n'excédaient pas le droit de libre critique ". Le jugement de cette affaire est attendu pour le 7 décembre prochain.
Source : AFP