Les critiques se sont multipliées contre l'attribution des fréquences 4G qui doivent permettre le déploiement en France de réseaux mobiles LTE ( Long Term Evolution ), apportant du très haut débit mobile. Pour certains, les modalités sont trop favorables aux plus gros opérateurs, pour d'autres, elles n'apportent pas assez de garanties sur la localisation du travail. Pour les troisièmes, c'est le coût de la prévention des interférences avec la TNT qui fait grincer des dents.

C'est Bouygues Telecom qui est monté au créneau face à cette dernière disposition qui faisait peser aux opérateurs la charge de s'assurer que l'exploitation des fréquences 4G ne gênera pas la diffusion de la TNT.

Le problème est que cette précaution ne concerne que certains lots de fréquences qui pourraient dès lors se révéler moins intéressants. Les gros opérateurs vont tout faire pour récupérer les meilleures fréquences et les plus petits acteurs ne pourront que récupérer ce qui reste, avec le risque de devoir en plus régler ( dans tous les sens du terme ) ce problème.


La critique de Bouygues Telecom entendue ?

Si Eric Besson, ministre de l'Industrie et du développement de l'Economie numérique a réfuté les arguments de Free qui demandait un report de la procédure d'attribution et du syndicat CGC-CFE, la question du coût de la gestion des interférences semble avoir trouvé une issue : l'article qui assignait aux opérateurs le soin de traiter cet aspect a disparu de l'ordonnance sur le paquet télécom publiée au Journal Officiel.

Les opérateurs ne devraient donc pas avoir à supporter le coût de la prévention des interférences entre les futurs réseaux LTE et la TNT. Mais si ce ne sont pas eux, qui le fera ?

Source : Le Figaro