La mémoire flash en lieu et place des disques durs
Beaucoup de constructeurs voient en la mémoire flash la remplaçante de nos bons vieux disques durs. Il faut dire que les avantages sont nombreux.
D'abord, les gains de place et de poids sont évidents, puisqu’en lieu et place d’un disque dur mécanique on retrouve de simples barrettes mémoires très légères. Au passage, cela signe également la fin des nuisances sonores qui étaient induites par les actions mécaniques du disque dur.

Par ailleurs, les résistances aux chocs sont également augmentées, quand on sait à quel point le disque dur peut se révéler fragile.

Mais ce n’est pas tout, puisqu’il convient également de garder à l’esprit qu’un disque dur consomme davantage d'énergie que des barrettes de mémoire flash. Fujitsu estime ainsi que l’autonomie des ordinateurs portables pourrait être augmentée de 30 minutes. Sans compter que le démarrage de Windows (en particulier Vista grâce au procédé Ready Booster) est également bien plus rapide.

De ce qui précède, on peut encore se demander pourquoi nos disques durs sont-ils toujours présents dans nos ordinateurs, qu’ils soient d’ailleurs fixes ou portables. Deux raisons à cela. La première, c’est la quantité de mémoire. A l’heure où nos disques durs savent flirter avec le To (1 000 Go), nos barrettes de mémoire flash plafonnent pour l’instant à quelques dizaines de Go. Ceci étant dit, un autre inconvénient frappe davantage encore le marché de la mémoire flash : le prix !

Fujitsu n’est pas pressé
Dans ce contexte d’inconvénient tarifaire, le constructeur Fujitsu, qui vient de débuter la vente d’ordinateurs portables équipés de mémoire flash, ne s’avoue pas pressé de voir un envol immédiat du succès de cette technologie.

Pour comprendre cette position, il suffit d’établir la comparaison suivante : remplacer un disque dur de 20 Go par 16 Go de mémoire flash coûte 670 dollars de plus ! Si l’on poursuit le raisonnement sur un échange disque dur / mémoire flash pour une capacité de 32 Go, le différentiel atteint alors la somme astronomique de 1 335 dollars !

Devant de tels écarts de prix, on peut se demander qui investira dans ces nouveaux types de portables. La réponse nous vient de Masami Yamamoto, le vice-président de Fujitsu Japon : "le prix est certes élevé, mais la demande est réelle, notamment des entreprises, soucieuse de réduire les risques de pertes de données". Devant une telle audace commerciale, on comprend mieux que la firme ne soit pas pressée de voir ses ventes de portables flash exploser.

Le temps nous dira si la firme nippone avait vu juste ou si le marché n’était pas encore assez "mûr" pour un remplacement des disques durs mécaniques.