Le système européen Galileo de positionnement par satellite a pris beaucoup de retard mais la dynamique est lancée. Le lancement au mois d'octobre des deux premiers satellites opérationnels de la constellation ( qui comptera 30 satellites ) avait à cet égard une portée très symbolique.

Maintenant que les différentes tranches du projet sont attribuées et que les derniers contrats sont en cours de finalisation, la Commission européenne a proposé un nouveau cadre de financement et de gestion du futur système Galileo ( opérationnel en 2014 ) mais aussi du dispositif d'amélioration du signal GPS EGNOS, qui a récemment reçu une validation pour un usage dans l'aviation.


Stabiliser le volet financier
La Commission propose d'affecter 7 milliards d'euros au projet Galileo jusqu'en 2020 pour assurer la finalisation du GNSS ( Global Navigation Satellite System ) et l'exploitation des services à partir de 2014. Et elle redéfinit les rôles : " la proposition rappelle également que l'Union reste propriétaire de ces systèmes. Par conséquent, la gestion de l'exploitation des programmes devrait être déléguée à l' Agence du GNSS européen, tandis que la gestion du déploiement des programmes devrait l'être à l' Agence spatiale européenne ".

Le sujet du financement était une question sensible pour Galileo il y a encore peu de temps, et jusqu'au plus haut niveau. Ce plan de financement doit ainsi rassurer l'industrie sur le déploiement pérenne de Galileo, après des années d'incertitudes, et garantir des opportunités économiques longtemps promises mais qui ont été affaiblies par les retards...et l'arrivée d'autres GNSS, comme le Glonass russe, et en attendant le système chinois.

Mais il faut encore qu'il soit validé, alors que le contexte n'est pas spécialement favorable aux grandes dépenses et que la crise des dettes souveraines en Europe limite les moyens d'action. D'où le rappel des retombées économiques importantes que doit permettre la mise en service de Galileo :

" Galileo et EGNOS contribuent tous deux fortement à la compétitivité de notre industrie et à l'innovation dans des secteurs clés présentant un important potentiel économique. L'augmentation de notre savoir-faire dans le domaine de la technologie et des services de radionavigation par satellite représente un soutien de poids pour l'industrie européenne en ces temps difficiles ", commente ainsi Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne en charge de l'industrie.