Tout avait bien démarré ce vendredi, après un léger report pour cause de météo défavorable. Le lanceur Soyuz parti de Kourou avait pris son envol avec deux satellites à bord en vue de renforcer la constellation Galileo.

Leur mise en orbite devait permettre de commencer à exploiter le service de positionnement par satellite européen en fournissant le nombre minimum de satellites nécessaires pour déterminer une position. Malheureusement, les deux satellites n'ont pas atteint l'orbite circulaire prévue à 23 000 km d'altitude et suivent en fait une trajectoire elliptique et plus basse, à 17 000 km d'altitude, pour une raison encore inconnue.

Galileo lancement

Les investigations sont en cours et les premières conclusions issues de l'examen des données de vol devraient apporter un éclairage sur la nature de la défaillance dès ce jour. Dès à présent, cet incident pose de sérieux problèmes pour l'exploitation du service Galileo.

Deux pistes sont possibles : la première consiste à utiliser le carburant embarqué des satellites pour corriger la trajectoire. Mais celui-ci est destiné à permettre le maintien en orbite stable durant les 12 années de service prévues, ce qui signifie que les satellites seront fonctionnels sur une durée plus brève que ce qui était envisagé.

L'autre possibilité est d'exploiter les satellites Doresa et Milena sur leur orbite anormale, avec des conséquences sur la qualité du service Galileo. Si les autres satellites qui doivent être lancés dans les années à venir peuvent assurer le relais, la constellation souffrira de points faibles et d'un service dégradé sur certains positionnements.

Arianespace, superviseur du lancement et de la mise en orbite, devra décider de la conduite à tenir et réfléchit aux moyens de corriger la situation au plus vite. Ce contre-temps risque cependant d'entraîner de nouveaux retards, alors que le programme Galileo a déjà souffert d'un report de plusieurs années.

Source : AFP