Galileo satellite 09 Alors que le mode de financement du projet européen de navigation par satellites Galileo a enfin trouvé un engagement favorable de la part de l'Europe via des fonds collectifs inexploités, malgré l'opposition de certains pays, il s'agit maintenant de savoir en pratique qui sera maître d'oeuvre des différents constituants.

C'est donc reparti pour d'âpres négociations et, pour satisfaire tout le monde, le projet sera découpé en six sections. Si les entreprises françaises sont capables de gérer l'ensemble des besoins techniques, de la construction des satellites aux stations terrestres, l'ouverture est de mise afin que tous les pays puissent participer.

Cette répartition égale vise à rassurer l'Allemagne, l'un des principaux opposants au projet Galileo sous sa forme actuelle, devenue méfiante à l'égard de la France depuis la difficile restructuration d'Airbus et qui la soupçonne de chercher à contrôler l'ensemble de la chaîne de fabrication.


Six lots pour satisfaire tout le monde
Six lots sont donc prévus : satellites, lanceurs, logiciels, relais terrestres, centres de contrôle et gestion globale. Un consortium industriel ne pourra être maître d'oeuvre que pour deux lots au maximum et devra en partie ( 40 % ) sous-traiter pour impliquer des PME européennes.

Dans cette organisation, l'Espagne doit recevoir sur son sol un centre de contrôle "de secours", utilisé à des fins de tests et pour suppléer une éventuelle défaillance des centres italiens et allemands. Mais le gouvernement espagnol veut avoir l'assurance que ce centre devienne à terme un troisième noeud de communication à part entière, ce que contestent certains états-membres.

Hormis ce point, qui devrait trouver une résolution rapide, le projet européen Galileo semble donc avoir enfin trouvé la dynamique nécessaire à son développement. Cependant, avec cinq ans de retard sur le calendrier initial, il ne faudra désormais plus perdre de temps si l'on veut conserver l'aspect stratégique et économique d'une constellation européenne.