À l'occasion d'une conférence de presse, Jan Woermer, le directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que plusieurs horloges atomiques des satellites Galileo sont en panne. Une nouvelle contrariété pour le système de positionnement par satellites développé par l'Union européenne.

Le 17 novembre 2017 et pour la première fois, un lanceur Ariane 5 avait permis de placer quatre satellites Galileo en orbite, portant le total actuel de la constellation Galileo à 18 satellites, et une couverture de plus en plus complète de la planète. Vers 2020, ce sera une constellation de 24 satellites (et en plus 6 satellites de rechange).

Chaque satellite embarque quatre horloges atomiques : deux au rubidium et deux masers à hydrogène passif pour des performances supérieures. La précision de Galileo doit être son point fort par rapport aux systèmes concurrents comme le GPS américain. Notamment, de l'ordre du mètre pour le service gratuit (décamètre pour le GPS) et encore plus précis pour le service payant (quelques centimètres).

Galileo-horloges-atomiques

Jan Woermer a expliqué que les horloges atomiques sont critiques pour la navigation par satellites. " Sans une horloge précise et sans tenir compte de la théorie de la relativité d'Einstein, l'erreur serait de plus de 500 mètres par heure. "

Il s'avère que trois horloges au rubidium et six masers à hydrogène passif sont actuellement en panne, et donc 9 horloges atomiques en panne sur un total de 72. La répartition par satellite n'a pas été précisée mais le patron de l'ESA a indiqué qu'il faut nécessairement une horloge fonctionnelle par satellite, et que sur chaque satellite il y a au moins deux horloges fonctionnelles.

Le système de navigation n'est donc pas affecté pour l'heure. Rappelons qu'il ne concerne pas encore véritablement l'utilisateur final. " On peut déjà fournir des informations aux industriels afin qu'ils puissent procéder aux ajustements nécessaires de leurs technologies et différentes applications. "

Les causes des pannes sont encore à déterminer, sachant qu'une horloge atomique en panne a pu être redémarrée. Reste à savoir s'il sera possible d'en faire de nouveau fonctionner davantage. Jan Woemer a également déclaré qu'il faut savoir " si on prend le parti d'accepter qu'un grand nombre d'horloges peut entraîner un grand nombre de pannes, mais que l'on peut compenser le nombre de pannes par le nombres d'horloges embarquées. "