Chaque année, la Game Developers Conference se matérialise comme un évènement majeur au sein de l'industrie vidéoludique. Si le salon ne profite pas autant que l'E3 ou la Games Convention en terme d'annonces destinées au marché de la consommation, il profite surtout aux sociétés de développement. Seulement, la récession mondiale touche de plus en plus le marché, les studios disposant de budgets plus resserrés et d'une sécurité de l'emploi plus incertaine.

S'exprimant officiellement, Meggan Scavio, directrice de la GDC, explique que la fréquentation du salon risque d'être nettement plus dispersée que l'année précédente, s'appuyant sur la crise économique qui frappe l'industrie. Elle s'attend malgré tout que les développeurs s'engouffrent dans des projets nettement plus créatifs afin de compenser la diminution des budgets de conception.


Un mal pour un bien ?
L'année dernière, la Game Developers Conference de San Francisco avait comptabilisé une fréquentation de 18.000 personnes sur la semaine. Mettant en cause la réduction des coûts, indique que le salon de cette année aura une participation en légère baisse. Au niveau des projets démontrés par les développeurs, la directrice précise que la créativité pourrait être un élément important de cette édition 2009, afin de compenser les budgets moins importants qu'à l'accoutumée :

« Les gens trouvent des façons de faire de l'argent avec de plus petits budgets, et cela requiert de la créativité. Les développeurs de jeux ont une bande élastique. Ils trouvent leur chemin dans ce ralentissement ».

En effet, nous constatons de plus en plus de petits projets particulièrement originaux, proposés pour la plupart en version dématérialisée. Braid ou encore World of Goo en sont des exemples parfaits. Cette manoeuvre pourrait bien être une bénédiction pour le plus grand studio comme le plus petit développeur indépendant, permettant ainsi d'extraire les coûts d'édition du budget, tout en dégageant des profits identiques à la version retail.