Une bonne partie des informations issues des documents apportés par Edward Snowden a dévoilé des programmes d'écoute et de surveillance des télécommunications se jouant généralement à l'insu des acteurs impliqués, qu'il s'agisse d'opérateurs, d'entreprises high-tech, de fabricants de terminaux ou d'éditeurs de plates-formes.

GCHQ logo  Dans certains cas, des opérateurs ont participé activement à cette surveillance généralisée, fournissant de vastes quantités de données sur leurs clients.

Et selon de nouveaux documents publiés par le journal Süddeutsche Zeitung, le GCHQ britannique aurait eu accès en 2009 aux données transitant via 63 câbles sous-marins par l'intermédiaire de la société Cable & Wireless, désormais filiale de Vodafone.

L'accès aurait été obtenu en échange d'une compensation de plusieurs millions de livres sterling et dès le mois de juillet 2009, le GCHQ pouvait accéder à 29 des 63 câbles prévus et était en mesure de partager les informations recueillies avec la NSA américaine.

Outre la possibilité d'une large surveillance du trafic, une partie des informations ont pu transiter à travers des serveurs du GCHQ pour des opérations de surveillance dite CNE (Computer Network Exploitation). L'un des réseaux visés par ces CNE à cette époque a été le FLAG (Fiber Optic Link Around The Globe), un réseau géré par Global Cloud Xchange, géré par l'opérateur indien Reliance Communications et qui a des ramifications aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans plusieurs pays asiatiques.

Cette écoute des câbles sous-marins avait déjà été mises en évidence via d'autres documents portant sur des programmes comme Turbulence ou Xkeyscore qui concernaient la NSA mais les nouvelles informations du Süddeutsche Zeitung citent nommément le GCHQ et la NSA.

Elles soulignent également que les agences gouvernementales avaient accès à de très vastes quantités de données dès 2009 et qui leur ont sans doute permis de passer outre les protections des datacenters mises en place par les grands groupes qui revoient actuellement à la hausse leurs mesures de sécurité.

Source : Ars Technica