Alors que TSMC a déjà la production de masse pour sa gravure en 7 nm (et a raflé tous les clients initiaux) et que Samsung se prépare à la faire avec l'avantage de la lithographie EUV, GlobalFoundries était aussi attendu sur ce noeud particulier en 2019.

GlobalFoundries logo Son importance était stratégique pour garder dans son carnet de commandes des acteurs comme AMD mais la pression imposée par ses concurrents pressés de se lancer sur ce nouveau noeud de gravure, associée au lourds investissements nécessaires, est peut-être devenue insoutenable.

De fait, GlobalFoundries annonce désormais mettre en pause "indéfiniment" le développement de sa gravure en 7 nm pour se concentrer sur les améliorations des actuelles technologies de gravure en 12 / 14 nm qui font l'objet d'une forte demande.

Les ressources du 7 nm (et les technologies déjà finalisées) serviront à renforcer les capacités du 12 / 14 nm mais cela ne suffira pas à éviter une suppression d'une partie des effectifs.

Le choix d'AMD de basculer de GlobalFoundries à TSMC pour ses premiers processeurs Epyc gravés en 7 nm pour 2019 avait déjà pu mettre la puce à l'oreille sur cette évolution stratégique.

En se concentrant sur le noeud supérieur, GlobalFoundries renonce à entrer dans la course à la miniaturisation imposée par le rythme effréné de la concurrence mais préfère profiter des opportunités offertes par les noeuds existants pour l'émergence de l'Internet des objets et de ses innombrables produits connectés qui n'ont pas forcément besoin d'être gravés au plus fin et peuvent au contraire profiter des économies d'échelle et de la stabilité des noeuds actuels, tout en continuant de profiter de cycles d'améliorations sur plusieurs années.

GlobalFoundries avait déjà zappé le passage à la gravure en 10 nm, estimant qu'il ne s'agissait que d'un noeud de transition et préférant passer directement au noeud suivant. En abandonnant aussi le noeud 7 nm, il reste à voir s'il pourra s'aligner ultérieurement sur les noeuds encore plus fins.