Glonass logo L'Agence spatiale russe a en effet annoncé le lancement de huit nouveaux satellites avant la fin de l'année pour son système de navigation Glonass (dont le développement a été relancé en 2001, après sa déliquescence liée à l'effondrement du bloc communiste), ce qui portera le nombre de satellites en orbite à dix-huit.

D'ici 2009, ce sont vingt-quatre satellites qui seront en position, achevant la phase de déploiement du dispositif. Une fois terminé, ce système sera disponible pour un usage essentiellement civil et pourra concurrencer le système GPS américain et se placer en alternative aux efforts européen et chinois en cours de réalisation.


Glonass renaît de ses cendres

Mais, comme souvent, c'est la volonté militaire sous-jacente qui a fait accélérer l'évolution du projet. L'armée américaine ayant un contrôle sur le système GPS, il lui est possible de désactiver le signal selon ses besoins.

Or le système de navigation par satellites peut également servir de guidage pour les missiles ballistiques et les équipements militaires. Avec son propre dispositif en place, la Russie pourra gérer son armement militaire sans contrainte.

Vladimir Poutine a suivi de près l'avancement du projet Glonass et demandé à ce que le système soit opérationnel d'ici 2008. " Notre réseau doit être optimal, meilleur que le GPS et moins cher si nous voulons lui trouver des clients ", a-t-il déclaré à l'Agence Interfax le mois dernier.

On est loin des atermoiements du projet Galileo européen pour lequel les mises en garde se multiplient et dont la date de lancement commercial semble glisser inexorablement de 2010 vers 2011, voire 2012. Les opportunités commerciales vantées au lancement du projet risquent en partie de s'évanouir à mesure que des acteurs concurrents se glissent dans l'intervalle de temps laissé vacant...