L'alliance FairSearch.org est composée d'un regroupement de 17 sociétés spécialisées dans le high-tech et la recherche en ligne parmi lesquelles on retrouve des noms comme Microsoft, Nokia, Oracle, mais aussi Expedia ou TripAdvisor.

Elle avait été fondée lors du rachat de la société ITA Software, spécialisée dans la gestion de données liées aux transports aériens et qui alimentaient les moteurs de recherche pour trouver des billets d'avion, par Google.

Cette acquisition avait été vue comme l'intrusion du géant de la recherche dans ce secteur en vue d'imposer son propre service de recherche de billets d'avion et de détruire les acteurs présents en les référençant moins bien.

FairSearch.org avait été formée dans le but de faire pression sur les régulateurs et autorités pour obtenir des garanties et une surveillance accrue des pratiques de Google. Cette arme anti-Google vient de se trouver une nouvelle cible avec la plate-forme Android, accusée d'être utilisée comme une arme anti-concurrentielle permettant de dominer sans partage sur le secteur mobile.

L'alliance annonce avoir déposé une requête auprès de la Commission européenne pour dénoncer cette stratégie anti-concurrentielle de Google grâce au "cheval de Troie" Android et de verrouiller l'accès aux données personnelles des utilisateurs à son seul profit pour en tirer les fruits avec la publicité mobile.

" Nous demandons à la Commission d'agir rapidement et efficacement pour protéger le jeu de la concurrence et l'innovation sur ce marché stratégique. Une absence de décision ne peut que conduire Google à reproduire ses abus de position dominante dans les ordinateurs alors que les consommateurs se tournent en masse vers le mobile, dominé par la plate-forme Android de Google ", affirme Thomas Vinje, conseiller à Bruxelles de FairSearch.org.

Il dénonce notamment le fait qu'au-delà de la gratuité d'Android pour les fabricants de terminaux, l'accès aux services mobiles de Google constitue en fait une mise en avant de ces derniers dans les appareils, au détriment des autres fournisseurs de services, et donnant à Google un contrôle massif sur les données et pratiques des consommateurs.

Ces données sont notamment essentielles pour la publicité mobile à l'heure où l'utilisation du Web mobile devrait dépasser celle sur les PC. " Etant donnée l'habitude répétée de Google d'ignorer la loi, les utilisateurs de l'Internet mobile devraient être très inquiets", conclut Thomas Vinje.