Android logo pro En annonçant le 15 août dernier son intention de racheter le fabricant Motorola Mobility pour la somme conséquente de 12,5 milliards de dollars, Google a soulevé une série de questions sur l'évolution d' Android, plate-forme mobile ouverte utilisée par un grand nombre de fabricants de smartphones.

Le rachat allait-il conduire à une récupération d' Android, désormais bien installé comme leader du marché des smartphones, ou à un favoritisme envers Motorola qui constituerait un avantage concurrentiel en lui fournissant en avance les dernières versions de la plate-forme ?

Google, depuis, n'a pas ménagé ses efforts pour tenter de rassurer ses partenaires. La décision de racheter Motorola Mobility a été prise en concertation avec plusieurs des plus importants soutiens d' Android et des garanties ont été données.

Cela n'a pas empêché certains de réévaluer leur stratégie mobile en vue de se ménager une porte de sortie au cas où la plate-forme mobile de Google perdrait de son intérêt, d'autant plus qu'elle fait l'objet d'une série de plaintes de la part des éditeurs concurrents ou est soumise à la pression de droits de licence que son faible socle de propriété intellectuelle ne permet pas d'éviter.

Eric Schmidt, président du conseil d'administration de Google, n'a pas cessé depuis l'annonce de rachat de jouer les pédagogues et d'expliquer la stratégie ( qui garde malgré tout ses zones d'ombre ) du groupe en la matière.


Restons amis

Une nouvelle fois, il a réaffirmé que la finalisation du rachat de Motorola Mobility ne changerait pas le statut ouvert d' Android et le jeu des partenariats et collaborations ponctuelles ( comme on a pu le voir avec la série Nexus ).

Motorola Mobility devrait fonctionner comme une société indépendante, sans traitement de faveur vis à vis d' Android. Même s'il faudrait sans doute pouvoir lire entre les lignes, on notera que la déclaration a été faite à l'occasion d'une visite d' Eric Schmidt en Corée du Sud et sans doute à destination de Samsung, nouveau numéro un mondial des smartphones et gros pourvoyeur de smartphones et tablettes Android.

Le groupe coréen ne prendra sans doute pas ces déclarations pour argent comptant, sachant la capacité de Google d'avancer masqué pour mieux jouer sur l'effet de surprise et prendre ses concurrents ( et parfois partenaires ) à revers. Il reste que Google n'a pas encore intérêt à briser une mécanique qui fonctionne bien et dont les risques ( le succès des ventes des terminaux, les plaintes pour violation de brevets ) sont avant tout supportés par ses partenaires.