android logo Malgré toute la force de conviction de Google pour promouvoir sa plate-forme mobile Android, les interrogations subsistent sur certains points. C'est ce qui ressort des discussions de la conférence O'Reilly ETech, pendant laquelle l'équipe de développement de Google a désamorcé certaines critiques.

La première d'entre-elles porte sur la possibilité que les opérateurs tentent de retrouver un contrôle étroit de leur réseau cellulaire en créant des versions de Google Android spécifiques et incompatibles avec celles d'autres opérateurs, empêchant l'installation de certaines applications, ce qui reviendrait à fragmenter la plate-forme et du coup, à l'affaiblir considérablement.

Dan Morrill, développeur chez Google, répond à cette vision en soulignant qu' Android est livrée sous certaines conditions de compatibilité qui empêcheront à priori d'éventuelles motivations de faire bande à part et garantiront un minimum d'interopérabilité pour les applications.

Ces inquiétudes viennent du modèle choisi par Google pour la distribution de sa plate-forme. Alors que certains, comme le LiPS Forum, ont choisi un partage total des modifications réalisées sur les composantes du système d'exploitation mobile, dans le cas d'Android, les sociétés peuvent modifier les éléments sans les partager en retour avec la communauté de développeurs.

Ce modèle semi-fermé ( ou semi-ouvert, selon le point de vue ) pourrait conduire à des restrictions d'usage, à moins d'en baliser étroitement les limites, ce que Google déclare avoir fait.


La sécurité, talon d'Achille d'Android ?

L'autre point critique repose sur la découverte d'un certain nombre de failles de sécurité dans le kit de développement d' Android, ce qui risque d'en limiter l'usage dans un cadre professionnel et de faire perdre ainsi une précieuse cible occupée avec bonheur par Research in Motion et bientôt par l' iPhone.

Dan Morrill, encore lui, répond que le kit de développement n'en est pas à sa version définitive, que des améliorations permettront de renforcer la plate-forme et que la sécurité des applications sera testée selon un protocole défini avant toute distribution vers le public.

Cependant, il reconnaît que la nature ouverte de la plate-forme la rend plus sensible à d'éventuelles attaques, mais que ce risque est largement minoré par rapport aux avantages qu'elle va procurer en matière d'expérience utilisateur pour la navigation mobile sur Internet.

A voir si le public et surtout les opérateurs accepteront un risque plus élevé de crash d'application, voire de l'ensemble des fonctions du téléphone en échange de potentialités d'usage plus importantes. Les premiers terminaux Android doivent être commercialisés avant la fin de l'année 2008, notamment chez le fabricant taiwanais HTC. Plusieurs prototypes ont été mis en valeur lors du salon Mobile World Congress 2008 de Barcelone.
Source : InfoWorld