C'est un des arguments les plus souvent mis en avant par Google et les créateurs de véhicules sans chauffeur : l'élément humain est le plus souvent à l'origine des accidents, et une intelligence artificielle pourrait réduire à néant tout accident de voiture...

Mais à y regarder de plus près, le rapport publié par le Department of Motor Vehicles de Californie, l'état américain qui a été le premier à accepter les tests de véhicules autonomes sur son réseau routier, la voiture sans chauffeur n'est pas encore exempte de tout défaut.

Selon les chiffres avancés, les véhicules de Google auraient pu entrer en collision avec un objet à 13 reprises si un intervenant humain n'avait pas été à bord pour reprendre le contrôle.

google car 1

Sur 341 interventions humaines nécessaires enregistrées pendant les tests des Google Car, 272 d'entre elles visaient à rectifier une défaillance du système de pilotage autonome.

En cas de défaillance logicielle, le conducteur reçoit une alerte l'invitant à reprendre les commandes. L'ensemble des paramètres est consigné dans une mémoire et les situations sont étudiées et reproduites en simulation pour tenter de définir les raisons du problème. Il est également question, dans ces simulations, de tenter de reproduire ce qu'il se serait passé si le conducteur humain n'avait pas repris les commandes.

C'est dans ce cas précis que l'on estime que dans 13 cas, la google car aurait fini sa course dans un objet : mur, objet divers, autre usager de la route...

Le chiffre reste malgré tout relativement faible au regard des quelques 3 millions de kilomètres déjà parcourus par les Google Cars. Reste que plus les tests évoluent, moins il parait évident que l'on puisse retirer totalement le volant et les commandes physiques des véhicules. La conduite autonome pourrait ainsi rester définitivement au stade d'option de confort pour l'utilisateur, et non un véritable mode de fonctionnement exclusif.

Source : DMV california