Google_Chine Victime de cyberattaques venues de Chine en décembre 2009, Google a annoncé il y a dix jours son intention de revenir sur les clauses de son entrée sur le marché chinois en janvier 2006. Comme tout moteur de recherche, Google.cn a dû se conformer au jeu de la censure, mais souhaite aujourd'hui faire sauter les filtres sous peine de quitter la Chine.

Le PDG de Google a indiqué hier que des pourparlers ont été engagés avec le gouvernement chinois, mais que pour l'heure les relations commerciales avec la Chine n'ont pas changé. Cela signifie notamment que Google.cn continue de censurer.

" Nous continuons de suivre leurs lois, nous continuons de proposer des résultats censurés, mais dans un délai raisonnablement court nous allons faire quelques changements. […] Nous tenons à rester en Chine, nous aimons les Chinois, nous aimons nos employés chinois. Nous aimons faire affaire là-bas, mais nous voudrions le faire dans des termes différents qu'actuellement "

, a déclaré Eric Schmidt, selon des propos relayés par l'AFP.

Le gouvernement chinois a récemment rappeler qu'il n'était pas hostile à tout acteur Internet étranger, dans la mesure où sa législation est respectée comme dans n'importe quel autre pays. On imagine alors mal Pékin faire une sorte d'exception pour Google.

La secrétaire d'État des USA, Hilary Clinton, a fait du pays de l'Oncle Sam le garant de la liberté d'expression sur Internet et a demandé à toutes les entreprises américaines de " refuser de soutenir la censure politique ", parlant d'une " marque nationale ". Elle a par ailleurs fermement condamné les cyberattaques, quelle qu'en soit l'origine.

Directement visé, Pékin n'a pas vraiment apprécié la leçon donnée par Hilary Clinton, parlant de " reproches injustifiés ".

" Nous appelons les États-Unis à respecter les faits et à cesser d'utiliser la prétendue liberté sur Internet pour lancer des accusations infondées contre la Chine "

, a déclaré un porte-parole du gouvernement chinois.