Drapeau Chine Les câbles diplomatiques américains déversés par WikiLeaks pointent une nouvelle fois du doigt la Chine dans les attaques informatiques subies par Google fin 2009. Pour ces attaques, Google avait révélé en début d'année des tentatives d'accès à des comptes Gmail de militants des droits de l'Homme en Chine, du vol de code source d'applications.

La Chine a toujours réfuté toute implication dans ces attaques. Les premières publications de WikiLeaks ont toutefois révélé qu'un contact chinois avait indiqué à l'ambassade américaine à Pékin que l'attaque de Google faisait partie d'une " campagne coordonnée de sabotage informatique effectuée par des agents du gouvernement " et autres individus recrutés par le gouvernement chinois. Et de mettre en cause le bureau politique du Parti communiste chinois ( Politburo ).

Le Monde fait partie des cinq journaux sélectionnés pour avoir accès à toutes les notes diplomatiques obtenues par WikiLeaks. Après consultation des câbles, le quotidien français cite l'informateur chinois selon qui l'attaque informatique était " de nature 100 % politique " et pilotée par deux membres du comité permanent du Politburo.

Les diplomates américains soupçonnent par ailleurs la Chine d'avoir recours à une armée de pirates informatiques pour perpétrer des intrusions dans des ordinateurs américains. Diverses attaques qui n'ont pas été rendues publiques sont notamment évoquées.

Mais la Chine se sent elle aussi sinon visée, du moins menacée par des cyberattaques américaines. C'est l'une des craintes de la Chine, que les États-Unis " lancent un jour contre la Chine une cyberattaque massive capable de paralyser les infrastructures du pays ", écrit Le Monde. Une crainte accentuée par le fait que les serveurs Internet chinois font majoritairement appel à des logiciels américains.