L'année dernière, la FTC ( Federal Trade Commission ) a émis le souhait d'une option pour interdire le traçage des activités Web de l'utilisateur via la collecte de données. Une mesure anti-tracking qu'a décidé de mettre en application Microsoft dans une prochaine version d'essai d'Internet Explorer 9 par le biais de listes ( Tracking Protection ).

Ce week-end, Mozilla a aussi répondu au souhait de la Commission fédérale du commerce des États-Unis en dévoilant les contours de sa solution Do Not Track basée sur l'envoi d'un en-tête HTTP adressé aux sites Web afin de leur signaler que l'utilisateur ne souhaite pas de traçage de ses données susceptibles de servir à de la publicité ciblée. Une implémentation dans une prochaine version de Firefox est prévue.

Lundi, Google a aussi mis en avant sa solution. Une troisième vision des choses qui est toutefois d'ores et déjà palpable pour l'utilisateur final grâce à une extension Google Chrome.  L'extension Keep My Opt-Outs permet de conserver des préférences qui ont été inscrites dans un cookie.

Par l'intermédiaire de l'initiative Network Advertising Initiative, plusieurs annonceurs proposent de faire le choix de ne plus recevoir de publicité ciblée. Ce choix, avec les annonceurs concernés, est répertorié dans un cookie qui présente le désavantage d'être supprimé dès lors que l'utilisateur efface ses données de navigation. C'est à ce niveau que Keep My Opt-Outs intervient en permettant aux choix opérés d'être conservés.

Google prévient qu'avec son extension, l'expérience pour les publicités en ligne peut changer : " vous pourrez voir les mêmes publicités plusieurs fois sur certains sites, ou voir des publicités qui sont moins pertinentes pour vous". La firme de Mountain View prévoit par ailleurs de rendre sa fonctionnalité disponible pour tous les navigateurs.

Encore plus que Tracking Protection de Microsoft ( une liste pourra être fournie par un tiers ), Do Not Track de Mozilla et Keep My Opt-Outs de Google reposent sur une collaboration avec les sites Web et les annonceurs qui devront donc jouer le jeu. Pour Google, cette collaboration se cantonne même aux annonceurs de Network Advertising Initiative.

L'Electronic Frontier Foundation estime pour sa part que la solution la plus judicieuse et universelle est celle avancée par Mozilla : pas de liste à constituer, pas de mises à jour fréquentes nécessaires, le modèle publicitaire n'est pas menacé...