En quelques années, Google est devenu un acteur incontournable de la recherche en ligne mais aussi l'éditeur de nombreux services en ligne explorant divers univers, de la messagerie avec Gmail à la cartographie avec Google Maps en passant par le partage vidéo avec Youtube.

Que représente à l'heure actuelle le géant de Mountain View ? Quelque 2 milliards de lignes de code pour piloter tous les services, affirme Rachel Potvin, responsable ingénierie chez Google. Une masse plutôt impressionnante quand on pense qu'un système d'exploitation comme Windows représente autour de 50 millions de lignes de code chez Microsoft, relève le site Wired.

Et cette impressionnante masse repose sous forme d'un unique repository accessible aux 25 000 ingénieurs de Google pour faciliter le partage et l'enrichissement de code entre des personnes aux horizons et connaissances diverses, le tout restant coordonné comme un immense système d'exploitation, quand un repository ouvert comme GitHub contribue à alimenter de nombreux projets non reliés entre eux.

Pour parvenir à tout contrôler, Google fait appel à un système de gestion baptisé Piper qui s'étendrait sur une dizaine de datacenters et représenterait 85 teraoctets de données pour piloter tous les services en ligne. La force d'un tel système est d'apporter aux ingénieurs de Google des librairies d'exemples de code à volonté mais aussi de conduire à ce qu'une modification puisse se répercuter dans tous les services en ligne.

Certains systèmes sont bien sûr plus sensibles que d'autres et accessibles seulement à certains salariés de Google. Par ailleurs, Piper veille à ce que les ingénieurs de Google puissent faire évoluer le code sans se gêner les uns les autres et il fait appel à des bots pour participer à ce travail d'évolution du code de Google.

Wired note que d'autres entreprises suivent une philosophie similaire. Ainsi, Facebook, avec ses 20 millions de lignes de code, fait aussi tourner ses services comme un système unique. D'autres entreprises, en prenant du poids, pourraient y venir aussi et Google et Facebook travaillent justement à un système open source capable de traiter du code à grande échelle.

Source : Wired