Rappel des faits
Le 5 septembre dernier, suite à une plainte déposée par une partie de la presse belge représentée par la société CopiePresse, Google était condamné à retirer de son service d'agrégation de l'information Google Actualités Belgique, tout extrait d'articles issus de certains journaux comme La Dernière Heure, La Libre Belgique ou encore Le Soir.

Même s'il avait traîné un peu les pieds, sous le coup d'amendes journalières, le leader mondial de la recherche Web avait fini par obtempérer en retirant de Google Actualités tout contenu litigieux et en publiant 5 jours durant sur les pages d'accueil de Google.be et Google Actualités Belgique, l'intégralité de sa condamnation.

Néanmoins, Google qui n'était pas représentée lors de la première audience, escomptait bien plaider sa cause devant le tribunal de première instance de Bruxelles avec une nouvelle audience sur le fond du dossier prévue le 24 novembre.


Joute verbale
Si la décision du tribunal ne sera rendue que début 2007, les échanges entre les parties adverses ont d'ores et déjà eu le mérite de mettre à jour une réalité plus complexe qu'il n'y paraît où il est bien difficile de savoir qui profite de qui.

Ainsi, selon des propos rapportés par l' AFP, les avocats de la partie plaignante ont reproché à Google d'aspirer du contenu et de permettre aux internautes de le consulter gratuitement n'importe quand via une mémoire cache alors que les originaux sont archivés et accessibles sur le site de l'éditeur moyennant paiement.

Face aux accusations de violation des droits d'auteurs, les avocats de Google ont déclaré que : " Google ne vit pas dans une bulle et il respecte les règles de droit, y compris sur les droits d'auteurs. (...) L'enjeu aujourd'hui, ce n'est pas les droits d'auteurs, mais l'argent. (...) Google News est un moteur de recherche et non un portail d'informations. (...)  Le trafic qui vient de Google représente 10% du trafic des sites des éditeurs. "

Les semaines à venir risquent toutefois d'être pénibles pour Google qui doit également faire face à des problèmes du même ordre avec la presse scandinave et en France avec l' AFP alors que son service vidéo vient également d'être attaqué en justice par la société française de production Flach Film.