Comme plusieurs groupes de nouvelles technologies, Google est pointé du doigt pour des pratiques visant à échapper à l'impôt sur les sociétés en France.

Selon une information du Canard enchaîné qui ne cite toutefois pas de sources, Google fait l'objet d'un redressement fiscal. La Direction générale des impôts lui réclamerait ainsi la somme d'un milliard d'euros pour quatre exercices comptables.

Ecrans.fr ( Libération ) explique le montage financier qui permettrait à Google de déclarer en France des revenus très inférieurs à la réalité. Le reste des revenus est déclaré en Irlande qui abrite le siège social européen de Google et où l'impôt sur les sociétés est plus favorable ( taux de 12,5 % contre 33,33 % en France ).

Mais le montage semble encore plus complexe avec un transfert de la presque totalité des revenus déclarés en Irlande vers le paradis fiscal des Bermudes après un passage aux Pays-Bas via une société intermédiaire sans aucun employé.

D'après les estimations de l'AFP, en France, Google a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires entre 1,25 et 1,4 milliard d'euros avec pour principale source son activité publicitaire. Google n'aurait reversé que de l'ordre de 5 millions d'euros pour l'impôt sur les sociétés.

À l'AFP, un porte-parole de Google France a démenti la réception d'une notification de redressement fiscal émanant de Bercy. " Google se conforme aux législations fiscales de tous les pays dans lesquels l'entreprise opère, et avec les règles européennes. "

Le président de Google, Eric Schmidt, a été reçu à l'Élysée lundi. Selon le Canard enchaîné, la question du redressement fiscal a été évoquée. Pour l'hebdomadaire, l'État dispose d'un moyen de pression dans le dossier qui oppose Google aux éditeurs de presse et pour lequel des négociations rapides ont été demandées ( voir notre actualité ).