Larry Page, CEO de Google, s'est tenu à l'écart des grands événements du groupe depuis le mois de juin du fait d'une extinction de voix ( officiellement ) qui l'a rendu muet depuis plusieurs mois et de fait peu visible durant les conférences.

Sa présence lors d'une conférence en Arizona constitue donc un retour au premier plan du dirigeant du géant de la recherche qui s'est notamment exprimé sur différentes thématiques touchant actuellement la société.

Concernant la décision d'Apple d'utiliser son propre service de cartographie plutôt que Google Maps, exploité depuis les débuts d'iOS, Larry Page a noté que la reconnaissance du public envers les qualités du service de Google plaide en faveurs des lourds efforts menés depuis 7 ans pour proposer un service de qualité, sous-entendant qu'Apple a du chemin à faire pour espérer arriver au même niveau.

Une application Google Maps pour iOS reste une possibilité ( et son élaboration semble être en cours ) et le patron de Google a indiqué qu'elle serait vraisemblablement proposée ( mais sera-t-elle acceptée par Apple ? ).


Entre innovation et régulation
Pour les sujets de régulation qui se fait menaçante concernant l'usage des données personnelles et les risques d'investigation de la FTC aux Etats-Unis sur des soupçons d'abus de position dominante, Larry Page plaide logiquement pour un minimum de verrouillage.

Il note que personne ne peut dire ce que sera Internet dans dix ans et qu'il serait erroné de vouloir instaurer des limites trop sévères qui risquent surtout de brider les potentiels à venir. " La régulation excessive d'Internet et les restrictions sur ce que les gens peuvent faire est un gros risque pour nous ", indique-t-il.

Il explique ainsi qu'un service comme Google Now ( assistant personnel capable de fournir des informations pertinentes avant même que l'utilisateur ne les recherche ) n'aurait pas pu voir le jour si Google n'avait pas unifié ses politiques de confidentialité, car le groupe n'aurait pas été autorisé à croiser les informations personnelles en provenance de ses différents services.

En attendant, c'est bien sur ces règles de confidentialité unifiées que les régulateurs européens tiquent actuellement et demandent à Google de se conformer à la législation. Une manière de rappeler que les données personnelles des utilisateurs ne sont pas une matière dont on pourrait user ( voire abuser ) impunément pour la seule liberté d'entreprendre et de créer les services de demain...qui seront aussi ses lucratives sources de revenus.