Quelques mots nouveaux font leur entrée dans les dictionnaires les plus respectés de langue anglaise. Parmi eux, le verbe transitif "to Google", pour désigner une recherche par mot-clé sur Internet...


Qui cherche trouve...
Où s'arrête la notoriété, et où commence l'abus de langage ' On peut se poser la question, ici, en France, où le frigidaire et l'aspirine sont depuis longtemps tombés dans le dialecte courant, mais aux Etats-Unis, les esprits sont pragmatiques, parfois à l'excès, et les deux principaux dictionnaires de langue anglaise de l'hémisphère nord, Merriem-Webster et Oxford English Dictionary, ont ainsi adopté quelques vocables que tout le monde employait de toute façon. Parmi eux, le mot "ringtone" (sonnerie de téléphone), ou encore "spyware" (logiciel espion), et enfin le verbe transitif (qui admet un complément d'objet direct) "to Google" (chez Oxford) ou "to google" (chez Merriem-Webster), qui, avec ou sans majuscule, renvoie invariablement à la page d'accueil du premier moteur de recherche mondial.


Processus d'élimination
Pour déterminer si un mot mérite ou non d'être inclus dans la prochaine édition de leur dictionnaire, ces deux monstres sacrès opèrent sensiblement de la même manière : ils scrutent la presse, écoutent et regardent attentivement les émissions de radio et de télévision, et dressent une liste préliminaire des néologismes les plus usités. Lorsque l'un d'entre eux se détache nettement, ils l'adoptent. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le terme "to Google" (ou "to google", pour ne vexer personne) a écrasé de sa notoriété une concurrence hébétée...

Il faut dire que cela fait des années que le public anglo-saxon emploie le terme "to Google/google" pour désigner une recherche sur Internet, fût-elle au moyen d'un autre moteur que celui de Mountain View. Dès lors, pourquoi bouder un mot que le langage courant a adopté depuis belle lurette '

Pragmatique, on vous dit...