En cette période où Microsoft communique à tout-va sur le cloud computing, c'est le genre d'affaire que Google ne va pas laisser passer. La firme de Mountain View a le sentiment que sa solution Google Apps a été écartée de manière illégale par le ministère des Affaires intérieures.

Dans le cadre d'un devis pour fournir une messagerie et plusieurs services informatiques, ce ministère aurait sciemment éludé Google Apps au profit de Business Productivity Online Suite, la suite d'applications en ligne de Microsoft pour une utilisation dans le nuage d'Exchange, SharePoint, Office Communications et Office Live Meeting. BPOS vient d'évoluer vers Office 365.

L'AFP rapporte que Google a déposé vendredi dernier une plainte auprès du Tribunal des recours contre l'État fédéral. Émise fin août 2010, ladite demande de devis avait précisé que, suite à " des évaluations de risques ", seule la suite logicielle de Microsoft serait étudiée. Google Apps n'aurait ainsi pas convenu à certaines exigences de messagerie unifiée et en matière de sécurité informatique.

Google, qui a également déposé un recours devant la Cour des comptes, estime d'après des propos relayés par l'AFP que " les produits de Microsoft présentent pourtant plus de failles de sécurité que les siens ". Le contrat avec le ministère concerné avoisine les 50 millions de dollars sur une période de cinq ans.

Google cherche à empêcher le ministère d'acheter les produits Microsoft jusqu'à un nouvel appel d'offres. Cet été, Google a lancé Google Apps for Government, sa suite d'applications de cloud computing présentée comme la première à avoir reçu un agrément du gouvernement des États-Unis en vertu de la loi fédérale sur la gestion de la sécurité de l'information.