Google-nouveau-logo Ce n'était pas l'étape la plus difficile du rachat du fabricant de smartphones Motorola Mobility par le géant de la recherche Google mais elle constitue une étape importante du rapprochement qui doit être finalisé d'ici le début de l'année 2012.

Les actionnaires de Motorola Mobility, réunis en assemblée, ont approuvé à 99% la proposition d'acquisition de la société pour l'équivalent de 12,5 milliards de dollars, permettant à Google de mettre la main sur un fabricant de smartphones entièrement tourné vers sa plate-forme Android.

Même si la transaction fait l'objet d'une enquête approfondie de la part des autorités américaines ( comme désormais chaque grosse initiative de Google ), l'étape du feu vert des autorités antimonopole des différentes régions du monde ne devrait plus tarder à être validée à son tour.

Ce rachat, le plus gros jamais réalisé par Google et annoncé au mois d'août, n'a pas manqué de poser de nombreuses questions sur l'évolution du marché des smartphones et de celle d' Android, devenu le premier OS mondial en passant devant Symbian fin 2010.


Une stratégie en plusieurs temps

En faisant l'acquisition d'un fabricant de terminaux, Google ne va-t-il pas lui fournir un accès priviligié à Android qui lui donnera un avantage concurrentiel, au risque de mettre à mal l'écosystème de partenaires fortement impliqués dans la croissance d' Android, se sont interrogés les observateurs et analystes, et peut-être aussi lesdits partenaires.

Les représentants de Google ont donc passé beaucoup de temps ces derniers mois à rassurer tout le monde en affirmant que le statut ouvert d' Android et le jeu participatif auquel se livre la société en travaillant avec tous ses partenaires ( comme les derniers Nexus confiés à Samsung ) ne changeront pas et que Motorola Mobility continuera de fonctionner de façon indépendante.

Il ne faut pas oublier non plus que ce rachat permet à Google d'accéder à un vaste portefeuille de brevets qui vont aider à mieux protéger Android face aux nombreuses attaques pour violation de brevets déclenchées ces derniers trimestres.

Google avait fortement besoin de se renforcer sur cet aspect et les enchères de propriété intellectuelle ont révélé une redoutable adversité, avec des sociétés prêtes à s'associer et à mettre un prix démesuré pour empêcher Google d'y accéder et ne pas relâcher la pression.