Google-nouveau-logo La fin d'année 2011 devrait être très favorable au géant de la recherche Google et lui permettre d'annoncer de bons résultats financiers trimestriels. Mais l'avertissement sur résultats annoncé par Motorola Mobility pour le dernier trimestre commence à faire craindre que le fabricant ne finisse par jouer les boulets sur la croissance à long terme du groupe américain.

Le processus d'acquisition du fabricant, annoncé le 15 août 2011 pour 12,5 milliards de dollars, n'est pas encore finalisé, les régulateurs ayant demandé une enquête complémentaire et l'intégration, même si la société doit rester autonome, au sein de Google reste un gros morceau.

La concurrence toujours plus forte sur le segment des smartphones, qui se joue aussi maintenant au sein des smartphones Android, n'apporte plus complètement les promesses de croissance vues ces deux ou trois dernières années.

Le fait que Larry Page, CEO de Google, n'ait pas spécialement détaillé le processus d'intégration de Motorola n'est pas fait pour rassurer les investisseurs, déjà mitigés quant à l'idée de racheter un fabricant de terminaux, ce qui peut refroidir les ardeurs des partenaires et les inciter à se tourner vers d'autres plates-formes mobiles.


Divers points à surveiller

Par ailleurs, si la source de revenus principale de Google, à savoir la publicité en ligne, est toujours très forte aux Etats-Unis, c'est un peu le flou concernant l'Europe, toujours en pleine crise des dettes souveraines ( qui ne va pas en s'arrangeant ), alors que le groupe américain en tire 40% de son chiffre d'affaires.

L'autre point d'inquiétude des analystes est celui des dépenses du groupe pour alimenter divers projets ( au risque d'attirer l'attention du régulateur ) et réaliser des acquisitions. Cette problématique avait été soulevée à l'arrivée de Larry Page puis gommée devant les bons résultats trimestriels. Elle pourrait revenir si les résultats ne sont pas complètement en phase avec les attentes des analystes.

Reste enfin la question de la propritété intellectuelle pour protéger Android des attaques judiciaires de ses concurrents. Le rachat de Motorola Mobility a été largement vue comme un moyen de récupérer des milliers de brevets. Mais que faire maintenant de la branche hardware ?

Source : Reuters