Le groupe de Mountain View avait créé la surprise en annonçant en août 2011 le rachat du fabricant Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars. L'initiative a permis à Google de prendre le contrôle d'un fabricant de smartphones et tablettes, ce qui n'a pas manqué de poser beaucoup de questions sur la stratégie du groupe vis à vis de ses partenaires de l'écosystème Android.

Elle a également entraîné des interrogations quant au rapprochement des deux entreprises. Car s'il est aisé d'intéger des start-up de quelques centaines de salariés dans les branches d'activité, gérer le devenir des quelque 20 000 employés de Motorola Mobility est une tout autre affaire.

Motorola Mobility logo  Les observateurs ont régulièrement attendu des éclaircissements de la part de Google à la fois sur la stratégie à suivre et sur les étapes de l'intégration mais l'entreprise est toujours restée discrète sur ses projets.

Bloomberg ( suivant le New York Times ) rapporte cependant que Google s'apprêterait à supprimer 4 000 emplois chez Motorola Mobility, soit environ 20% de l'effectif, dont les deux tiers hors des Etats-Unis. Un tiers des sites de Motorola pourraient également être fermés, selon un mémo envoyé aux salariés ce week-end, avec la promesse de plans de départ conséquents et d'aides au reclassement.

La réorganisation de Motorola Mobility touche aussi l'équipe de direction puisque 40% de ses vice-présidents exécutifs auraient quitté la société. Ces suppressions d'emplois sont présentées comme un effort pour tenter de ramener à l'équilibre la division mobile du fabricant et de s'ouvrir de nouvelles opportunités.

MàJ 12:30 : Google a confirmé les suppressions d'emplois et la fermeture de sites dans le cadre d'une réorganisation qui va lui coûter 275 millions de dollars.