Google_Car_Paris L'Allemagne avait posé à Google un véritable ultimatum à ce niveau. Dans un entretien accordé au quotidien britannique Financial Times, le PDG de Google a indiqué que sa société allait coopérer en remettant d'abord à l'Allemagne mais aussi à la France et l'Espagne les données WiFi collectées par les voitures Street View. Les régulateurs pourront ainsi passer au crible ces données afin de savoir ce qu'elles contiennent exactement.

Depuis 2006, les voitures Street View, qui sillonnent les rues du monde entier pour alimenter en clichés panoramiques Google Maps, ont également procédé via des antennes radio à la collecte de données WiFi. Parmi ces données, le nom d'identification des réseaux WiFi rencontrés et les adresses MAC des routeurs. Le problème est surtout que Google a concédé avoir recueilli " par erreur " des échantillons de données à travers des réseaux WiFi ouverts.

En dépit des engagements de Google à supprimer ces données sous le contrôle d'une société tierce et d'assurer qu'elles n'ont pas été exploitées, les régulateurs européens et récemment le Canada, restent sur leurs gardes. La grogne monte aussi aux États-Unis. Avec la remise des données collectées, les régulateurs seront bientôt fixés sur l'étendu de l'erreur de Google qui mène de son côté une enquête interne. L'ingénieur responsable du code qui a permis le recueil des données WiFi paraît sur la sellette pour violation manifeste de la politique de confidentialité de Google.

Une nouvelle fois, Google fait profil bas, alors qu'Eric Schmidt n'exclut pas la collecte malencontreuse de données personnelles. Désormais, pour lui : " si vous êtes honnête au sujet de vos erreurs, c'est la meilleure défense pour que cela ne se reproduise pas à l'avenir ".

On peut penser que pendant de longues semaines Google va s'évertuer à redorer son image et jouer de plus en plus sur le credo de la transparence en apparence la plus totale.