Face aux multinationales du secteur high-tech utilisant massivement l'optimisation fiscale pour payer un impôt sur les entreprises très faible par rapport à leur activité, ce qui n'est pas illégal en soi mais crée des déséquilibres vis à vis des entreprises nationales, les pays européens commencent à prendre des mesures.

Toutes les grandes multinationales sont concernées mais Google, par sa visibilité, son étendue et sa présence dans divers domaines, fait partie des entreprises particulièrement ciblées. Avec un impôt sur les entreprises de quelques millions d'euros en 2012 en France alors que le chiffre d'affaires effectif dépasse sans doute le milliard d'euros, le groupe de Mountain View est dans le collimateur des politiques désireux de renflouer les caisses des Etats en ces temps de crise.

Google-nouveau-logo-possible   L'Italie est le premier pays européen à avoir entériné une " taxe Google " contre les multinationales du Web gérant de la publicité en ligne ou du commerce électronique qui doivent désormais obligatoirement passer par des intermédiaires dont le siège social est installé dans le pays.

Validée malgré les critiques de la Commission européenne disant douter de son utilité et de certains politiques craignant de voir les grandes entreprises se détourner du marché italien du fait de ces nouveaux obstacles fiscaux, la taxe Google italienne devait être effective dès le début de l'année prochaine mais elle ne sera finalement mise en application qu'à l'été 2014.

Le gouvernment italien a décidé de reporter son activation à juillet 2014 afin de laisser émerger des projets similaires dans d'autres pays européens et de mener une action coordonnée et équilibrée. Ce type d'initiative ne peut fonctionner efficacement que si les Etats font cause commune et s'entendent pour mener une action concertée.

Source : Le Monde