Google s'est aussi donné pour mission d'accélérer le Web. Une mission dont il tirera également des bénéfices compte tenu de son omniprésence sur la Toile.

Pour cela, le projet le plus avancé est SPDY. Ce protocole de communication doit venir en aide à HTTP. Il se destine au transport du contenu à travers le Web avec pour objectif de réduire le temps de latence via le multiplexage des flux, la prioritisation des requêtes et la compression des en-têtes HTTP.

Le support de SPDY est apparu dans Google Chrome. Il est au programme de Firefox pour sa version 11. Surtout, Mark Nottingham, le président du groupe de travail HTTPbis de l'Internet Engineering Task Force qui collabore étroitement avec le W3C, a proposé le support de SPDY pour HTTP 2.0.

Google s'intéresse aussi plus en profondeur au modèle d'interconnexion en réseau avec TCP, le célèbre protocole de transport des données connu pour son association avec IP. Sur le blog Google Code, l'ingénieur Yuchung Cheng présente ainsi des idées pour rendre TCP plus rapide.

L'une d'elles porte par exemple sur la définition par TCP de la fenêtre de congestion initiale. Yuchung Cheng explique que des expérimentations ont montré qu'en augmentant à dix ( contre trois actuellement ) le nombre de paquets au début d'une connexion TCP, cela réduit de plus de 10 % le temps de latence, à savoir le temps mis pour un client pour envoyer une requête et au serveur pour envoyer une réponse.

Parmi les autres pistes, la réduction du timeout de connexion ( délai d'attente de connexion ) de trois à une seconde, l'utilisation d'un nouveau protocole maison dénommé TCP Fast Open, un meilleur algorithme pour la gestion de la congestion du réseau ( Proportional Rate Reduction for TCP ).

Tous les travaux menés par Google sont en open source. Quant à savoir si les améliorations proposées pour TCP seront adoptées à plus ou moins long terme...