Google Jeffrey Toback, un représentant démocrate membre de la législature du comté de Nassau situé dans l'état de New York, a déposé jeudi dernier une plainte qui a été enregistrée par la cour suprême de Mineola et qui concerne la société Google avec son moteur de recherche éponyme.


L'accusation
Selon les termes employés dans sa plainte, Toback dénonce " une affaire où une compagnie multi-milliardaire fait la promotion et tire profit de la pornographie infantile " et il fustige Google en le qualifiant de " plus important et plus efficace diffuseur de pornographie infantile au monde ".

Très acerbe, Toback met également en avant le fait que si Google se démène pour assouvir les désirs du gouvernement chinois dans son opération de censure, il considère qu'au contraire, la protection et le bien-être d'enfants innocents sont relayés au second plan des préoccupations de la firme de Mountain View.

Toback, qui en employant sciemment des termes percutants et sans équivoque joue sur la corde sensible de l'opinion publique, ne demande toutefois pas de dommages et intérêts, laissant cette question à la discrétion de la cour mais souhaite que cette dernière ordonne à Google de cesser " la publicité pour des liens vers des sites Internet affichant, faisant le commerce ou fournissant un accès illégal à la pornographie ".


La défense
Vendredi, par l'entremise d'un courriel envoyé à l' Associated Press, un représentant de Google a rejeté en bloc toutes ces accusations en affirmant que sa société interdit la pornographie infantile dans tous ses produits et efface systématiquement tout contenu de cet ordre lorsqu'elle en découvre ou qu'il est porté à sa connaissance. Il a également insisté de manière très prononcée sur le fait que sa société se conforme à la loi et est en accord avec un renforcement de cette dernière sur le sujet. Enfin, il a précisé que la collaboration de Google avec les autorités compétentes ne souffre d'aucune contestation et a mis en exergue l'outil de filtrage SafeSearch qui permet à son moteur de bloquer tout contenu tendancieux dans les résultats des recherches.

Certes avec la totalité des pages indexées, il n'est pas facile d'éviter les pièges mais si Google s'enorgueilli d'être l'acteur majeur de la recherche Web, sa place de numéro 1 implique de sa part un devoir d'exigence afin d'éviter de tomber dans ce genre d'écueils si toutefois, cela est effectivement bien le cas comme semble le soutenir mordicus Toback qui ne s'en prend qu'à ce seul moteur de recherche Web.
Source : CNET