Google Web Accelerator revient, sous une forme rafraîchie, mais soulève toujours autant d'interrogations.

Lorsque Google a lancé son Web Accelerator, en mai dernier, il a d'abord suscité l'enthousiasme, avant que de sérieuses questions relatives à la sécurité des données ne soient posées. En cause, le fait que Google Web Accelerator mettait en cache sur des serveurs distants certaines pages Web très visitées, afin d'en accélérer le rendu.

Cette particularité, que l'on peut comparer, toutes proportions gardées, au "prefetch-next" de Mozilla, présente l'intérêt d'accélérer, parfois de manière considérable, l'affichage de certains sites sur des ordinateurs connectés à Internet en bas débit.

Cependant, en agissant comme une sorte de mandataire (proxy), Google Web Accelerator gardait en mémoire tout le contenu des pages visitées, y compris certains noms d'utilisateurs de comptes protégés et leurs données personnelles. Quelques sourcils se sont levés en apprenant la chose, et Google, par une pirouette, a retiré son service, invoquant le fait qu'il était arrivé à saturation et réclamait un surcroît de mise au point, puisqu'il était encore en phase de test.

Google Web Accelerator nous revient aujourd'hui, débarassé, paraît-il, de ces défauts de jeunesse, mais certains webmestres sont toujours dubitatifs. En cause, cette fois, le fait que, contrairement à la première mouture, cette nouvelle version n'inclut plus --temporairement, selon Google-- les "tags" qui permettaient aux serveurs des sites visités d'identifier le logiciel, et, le cas échéant, de lui refuser l'accès à des données sensibles.

A présent, et en raison d'un bogue, d'après Google, rien ne permet aux serveurs de déterminer que c'est bien Web Accelerator qui demande la connexion, d'où un relatif retour à la case départ.

Google insiste sur le fait que, désormais, son programme ne fonctionne que sur les liens non-sécurisés, et que les soucis en matière de sécurité qui s'étaient faits jour au printemps dernier ne sont plus que de mauvais souvenirs.

Nous vous laisserons juger sur pièces, puisque Google Web Accelerator redevient disponible au téléchargement (gratuit), notamment ici.


Source : BetaNews