galileo_satellite_09 Le projet européen de système de navigation par satellites Galileo a peut-être trouvé les moyens de son financement global, mais les détails du partage des responsabilités posent encore problème et risquent de produire de nouveaux retards, selon un document que s'est procuré le quotidien Les Echos.

Le calendrier initial proposé par l' ESA ( Agence Spatiale Européenne ) visait à lancer les appels à candidature pour les six lots industriels dès mi-février, avec un dépôt des candidatures jusqu'à mi-avril et une première sélection effectuée en mai et un choix définitif formulé fin décembre 2008, timing essentiel pour conserver l'espoir d'un déploiement de Galileo d'ici 2013, avec 5 ans de retard.

Cependant, comme le soulignent Les Echos, rien n'a encore démarré du fait que la convention devant faire de l' ESA le superviseur du projet Galileo n'est toujours pas validée par la Commission européenne et ne le sera pas avant le mois de juin, certains Etats-membres, qui n'étaient pas d'accord avec le mode de financement choisi, freinant des quatre fers le processus pour s'assurer de retombées futures.


Encore de nombreux tiraillements entre Etats-membres de l'UE
Le choix de puiser les 2,4 milliards d'euros manquants dans les fonds européens inexploités de la politique agricole commune n'est pas du goût de certains états qui vont tenter d'en freiner l'officialisation, malgré l'accord de principe trouvé en décembre 2007. La question des responsabilités de chacun dans le projet et donc des retours par la suite, fait aussi débat.

Alors, faudra-t-il ajouter trois mois de retard supplémentaire, le temps que l' ESA obtienne l'aval de la Commission européenne ? Du côté du commissaire européen des Transports, on temporise en jugeant que ce délai est sans doute exagéré.

La seule preuve de l'avancement de Galileo reste pour le moment le lancement du deuxième satellite de test Giove-B, dont la mise en orbite est prévue pour le mois d'avril, plus de deux ans après son prédécesseur Giove-A.
Source : Les Echos