Groupon logo L'entrée en bourse de Groupon est anticipée depuis la fin de l'an dernier et si le contexte n'est plus aussi favorable, il doit permettre à la société de poursuivre sa croissance et de prendre le large par rapport à de nombreux concurrents se positionnant sur le même créneau.

Après avoir un temps rêvé d'une entrée en bourse à plus de 20 milliards de dollars, les incertitudes économiques mondiales et des critiques sur son fonctionnement ont fait reculer sa valeur potentielle. Au mois de septembre, le groupe n'espérait plus qu'une valorisation d'environ 12 milliards de dollars.

Après avoir proposé un prix par action dans une fourchette de 16 à 18 dollars par action, lui permettant de lever un peu moins de 550 millions de dollars, c'est finalement avec un prix de 20 dollars par action que Groupon entre en bourse, ce qui doit lui permettre de lever 700 millions de dollars et d'atteindre une valorisation de 12,7 milliards de dollars, ce qui reste une forte valeur pour une société issue du Web.


Les investisseurs sont toujours là

Cette proposition relevée suggère que l'intérêt des investisseurs a su être capté par le roadshow de la société en amont de l'entrée en bourse et que les promesses de croissance ont reçu une oreille attentive, même si Groupon ne dit rien de ce qu'il fera des fonds levés.

L'entrée en bourse est apparue aux observateurs comme une sorte de fuite en avant pour prendre du poids et se démarquer de la concurrence. La société approchait du cap des 500 participants au capital, ce qui l'aurait de toute façon obligée à rendre publics ses comptes et rester une société cotée sur les marchés privés ne lui aurait pas permis de progresser plus avant.

Mais il va maintenant falloir tenir sur la durée selon les règles des marchés publics. Les premières introductions en bourse de l'année concernant des sociétés du Web ont souvent été décevantes après un temps d'euphorie et les déclarations intempestives de son CEO Andrew Mason, qui n'a pas sa langue dans sa poche, pourraient désormais avoir des effets collatéraux immédiatement visibles sur la capitalisation de la société.