Âgé de 31 ans, Lauri Love est un hacktiviste qui réside au Royaume-Uni et dont les États-Unis veulent l'extradition. L'homme est accusé de piratage informatique et de vol aggravé d'identité. De fin 2012 à début 2013, il aurait infiltré des serveurs de la Réserve fédérale pour y supprimer des informations confidentielles et les publier en ligne.

Hacker Présenté comme un hacker ayant eu recours à des attaques sophistiquées, Lauri Love est également suspecté d'avoir pénétré des milliers de systèmes informatiques dont ceux de la Nasa, de l'armée américaine ou encore d'une agence du département américain de la Défense.

Lauri Love n'aurait pas agi seul et aurait collaboré via des forums Web sécurisés avec d'autres hacktivistes pour placer des backdoors dans des réseaux et voler des données. Comme le célèbre hacker britannique Gary McKinnon, qui avait des motivations bien différentes, Lauri Love est atteint du syndrome d'Asperger.

En raison de son état de santé, il craint de mourir dans une prison américaine s'il est extradé. Les autorités américaines estiment qu'il se sert de cet argument pour se soustraire à la justice. Une juge à Londres a considéré que Lauri Love peut être extradé vers les États-Unis où il encourt une peine de prison de 99 ans.

A l'instar du cas Gary McKinnon (près de 10 ans de procédure), l'affaire Lauri Love risque cependant de durer avec des recours possibles et jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.

Gary McKinnon disait s'être introduit dans des ordinateurs de la Nasa et du Pentagone en 2001 et 2012 pour trouver des traces d'existence cachée de vaisseaux spatiaux extraterrestres. Il n'a pas été extradé. En sera-t-il de même pour l'hacktiviste Lauri Love ?

Lauri Love est soutenu dans son combat par la fondation Courage habituée à collecter des fonds pour la défense de lanceurs d'alerte tels que Edward Snowden et Chelsea Manning.