Certains signent des pétitions pour défendre le texte du projet de loi Création et Internet alors que d'autres y sont hostiles, chacun défendant avec virulence son point de vue et c'est l'unité du monde artistique qui donne l'impression de voler en éclats. Pour l'Adami, le débat public dérape et perd en qualité et d'en appeler à cette unité des artistes.

" Non, il n'y a pas zizanie, et si les artistes ne sont pas alignés comme un seul homme, pour ou contre l'Hadopi, c'est tout simplement parce que personne ne l'est. Quand on sait la diversité des pratiques et des carrières artistiques, pourquoi les créateurs seraient-ils seuls tenus de parler à l'unisson ? […] Toutes les tentatives de récupérer la parole des créateurs sont vouées à l’échec. L'Adami condamne cette instrumentalisation qui méprise les artistes à double titre : elle les réduit à des rôles d'utilité dans une surenchère dont personne ne sortira gagnant, et elle néglige leurs intérêts fondamentaux "

, indique la société de 23 000 artistes associés qui regrette un grand absent dans la loi dite Hadopi : la rémunération. " Un sujet essentiel qui réunirait tous les artistes " et de se tourner alors vers une concertation promise après l'Hadopi.

" Les créateurs et les interprètes ont encore le droit de vouloir vivre de leur art, avec Internet et par Internet. Le temps passé à ergoter sur les possibilités techniques d'une régulation des usages sur le Web est perdu pour tout le monde, et en premier lieu pour les artistes. "