Avec comme prestataire la société Trident Media Guard, les ayants droit ont commencé leur collecte d'adresses IP sur les réseaux P2P afin de flasher les abonnés qui procèdent à du téléchargement illégal. Les premières plaintes ont été transmises à la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet qui a déclaré être prête à les traiter dans le cadre d'une phase de test.

Test ou pas, cette phase devrait déboucher en septembre à l'envoi des premiers e-mails d'avertissement. Pour ce faire, les FAI sollicités par la Haute Autorité devront mettre un nom derrière les fameuses IP. Sauf que les opérateurs continuent de pester à l'idée des coûts inhérents à cette identification et souhaitent être remboursés par l'État.

La Tribune rapporte que Orange, Free, Numericable et Bouygues Telecom ont adressé fin juillet une lettre au ministère de la Culture dans laquelle ils font allusion au remboursement opéré lors d'écoutes téléphoniques demandées par l'État et souhaitent que la même disposition soit appliquée pour l'identification des adresses IP avec Hadopi. Un coût de l'ordre de 8,5 € par identification.

Parmi les signataires de la lettre, SFR manque à l'appel, ce qui n'est toutefois guère surprenant pour la filiale de... Vivendi. La Tribune estime également que quelques oppositions devraient s'atténuer dans la mesure où le traitement d'abord manuel des identifications sera par la suite automatisé avec un coût dès lors bien moindre.

Le quotidien économique suppose ainsi qu'Orange se montrera finalement conciliant, rappelant que dans ses rangs on trouve désormais une certaine Christine Albanel qui en son temps a été ministre de la Culture. La véritable opposition sera celle de Free, hostile depuis toujours à Hadopi et probablement pas disposé à faire un quelconque cadeau à l'État.