Publiée par Le Monde, la tribune de François Hollande a surtout voulu rassurer les artistes. Si le texte n'est pas précis quant à l'avenir réservé à la loi Hadopi, c'est surtout son titre qui a été sujet à interprétation... et apparemment mauvaise interprétation.

Intitulée " La loi Hadopi doit être repensée ", cette tribune a fait croire que le candidat socialiste n'avait pas l'intention de remplacer la Hadopi en dépit de critiques formulées, notamment sur le côté répressif.

Or, ce fameux titre n'était pas le bon. La tribune transmise au Monde était en réalité intitulée : " pour un acte II de l'exception culturelle ". C'est ce qu'indique Fleur Pellerin, responsable du pôle Société et économie numériques dans l'équipe de campagne du candidat socialiste :

" Il n'y a donc pas de revirement de position. François Hollande a affirmé à maintes reprises que la loi Hadopi serait remplacée par un autre dispositif législatif et c'est bien ce qui sera fait s'il est élu le 6 mai. "

Elle ajoute :

" Cessons donc cette glose sémantique consistant à voir des agendas cachés derrière la moindre phrase, surtout quand elle est le fruit des choix éditoriaux d'une rédaction et passons à la suite ! "

Sur le site de campagne de François Hollande, la fameuse tribune est reprise avec cette fois-ci pour titre : " Hadopi : réconcilier les créateurs et les internautes ". Non, arrêtons la glose sémantique.

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