En marge du Forum d'Avignon, où la présentation d'une étude a montré que près de quatre Français sur dix ne sont pas prêts à payer pour des contenus culturels sur Internet, la chaîne d'information France 24 a réalisé un entretien avec Frédéric Mitterrand. Inévitablement, le ministre de la Culture a été interrogé au cours de cet entretien sur la loi Hadopi.

Il estime pour le moment que le " bilan est bon ", et d'indiquer aussitôt qu'il " croise les doigts " alors que " le projet a encore beaucoup d'adversaires " qu'il affirme vouloir comprendre " sans les diaboliser ". Frédéric Mitterrand établit par contre une barrière franche avec ce qu'ils nomment les " délinquants du piratage organisé ". " Ceux-là, ce sont des voleurs qui se foutent complètement de savoir si la création peut continuer à vivre ou si elle va mourir ".

Interrogé sur ceux qui contournent une loi taillée pour les réseaux P2P sans être de véritables délinquants, Frédéric Mitterrand a déclaré :

" Il y a tous ceux qui s'arrangent. Ceux-là il faut leur faire comprendre que véritablement ce temps-là est terminé, que la défense des auteurs, de la création est une priorité absolue. Il n'y a que comme ça que l'on pourra continuer à avoir une offre plurielle et riche. "

Pour Frédéric Mitterrand, il existe une réelle " prise de conscience généralisée " grâce à Hadopi et selon lui : " plus personne ne nie maintenant les dangers du piratage, et plus personne ne pirate avec la conscience totalement tranquille. On s'aperçoit que manifestement après cette prise de conscience il y a eu une baisse du piratage ".

Le ministre reconnaît aussi qu'au-delà de cette prise de conscience supposée, la " peur du gendarme " joue son rôle. " En tout cas, cela vient de commencer et je constate pour l'instant que les retours sont favorables ".