Avec la publication du dernier décret qui lui manquait encore, tout semble prêt afin que la Haute Autorité HADOPI puisse entrer en ordre de marche. Les saisines des ayants droit vont pouvoir être transmises et l'on attend a priori les premiers e-mails d'avertissement à la rentrée de septembre.

Pour les internautes dont l'accès aura été utilisé pour du téléchargement illégal, la HADOPI leur demandera dans ses missives de mettre en œuvre un moyen de sécurisation de leur accès. La mise en place d'un moyen qui pourra également faire office de preuve de bonne foi pour l'abonné Internet suspecté.

On a un petit peu l'impression que la charrue a été mise avant les bœufs - et ce ne sera pas la première fois en la matière -  mais les spécifications de ces fameux moyens de sécurisation restent à déterminer. C'est en ce sens qu'une consultation publique a été lancée et s'adresse aux concepteurs de moyens de sécurisation. À l'issue, un document de travail sera remis début septembre et les spécifications seront formulées à la fin de ce même mois.

NouvelObs.com publie le communiqué relatif de la HADOPI. Il est indiqué que la mise en place d'un logiciel labellisé Hadopi se fait " à la diligence du titulaire de l'abonnement ". Pas de caractère obligatoire donc. Ce logiciel " protège le patrimoine numérique de l'abonné. Ainsi celui-ci maîtrisera mieux le comportement des machines qui sont, sous sa responsabilité, connectées à Internet. Comme un logiciel de contrôle parental permet aux parents de protéger leur enfant, le moyen de sécurisation permet au titulaire de l’abonnement de protéger les utilisateurs ".

Dans ce même communiqué, il est aussi précisé que pour l'heure les moyens de sécurisation existants sont de deux ordres :

  • Les liaisons sécurisées entre les différents appareils ( boîtier ADSL, modems, routeurs et terminaux ). Ces liaisons sécurisées nécessitent un mot de passe ( clé WEP ou clé WPA ).
  • Les logiciels de protection des ordinateurs : contrôle parental, anti-virus, anti-spam ou pare-feu.