Ce week-end, le blog Reflets.info révélait une faille de sécurité béante ou plutôt un " défaut de sécurisation " sur l'un des serveurs de TMG ( Trident Media Guard ), la société nantaise choisie par les ayants droit et autorisée par la CNIL à collecter les adresses IP d'internautes opérant du téléchargement illégal sur les réseaux P2P ( voir notre actualité ).

Contactée, l'Hadopi nous confirme que l'affaire est prise " très au sérieux " et que dans cette dernière " tout le monde agit de manière très responsable ". Le blogueur à l'origine de la découverte de la faille ( Bluetouff ) collabore avec l'Hadopi qui a par ailleurs accompagné la CNIL lors d'une visite dans les locaux de TMG.

Si l'on peut s'étonner que c'est a priori le premier contrôle auquel est confronté TMG, la société affirme que le serveur visité était destiné à la Recherche & Développement et n'était pas lié à la réponse graduée.


Réponse graduée maintenue
La procédure de contrôle suit son cours et en attendant l'Hadopi a décidé de couper l'interconnexion avec TMG, précisant par ailleurs entretenir une relation très ténue avec la société nantaise. Néanmoins, cette coupure ne signifie pas un coup d'arrêt pour la réponse graduée. " Nous avons un stock conséquent de constats d'infraction ", précise l'Hadopi. Par ailleurs, la transmission avec TMG continue de s'opérer via supports physiques.

La coupure de l'interconnexion avec TMG a été décidée en fonction d'un " risque théorique " de " propagation de la faille ". " Nous avons sur nos serveurs des données sensibles avec des noms de gens, des adresses... ". Des personnes concernées par la réponse graduée.