Dans le cadre d'une concertation sur l'acte 2 de l'exception culturelle entre tous les acteurs de la filière et des consommateurs, la loi Hadopi doit être révisée. Avant l'ouverture de cette concertation, quelques langues se délient, notamment à propos de la fameuse réponse graduée.

Le président du Snep ( principal syndicat des producteurs de disques ) imagine de conserver la sanction mais pas la coupure de l'accès à Internet qui suscite de nombreuses critiques.

Il souhaite une augmentation du nombre d'emails d'avertissement envoyés, et le cas échéant un " niveau d'amende suffisamment dissuasif pour que télécharger illégalement ne soit pas plus intéressant que s'abonner à une offre ".

Interrogé par Electron Libre, le nouveau directeur général de la Sacem ( société de gestion des droits d'auteur pour la musique ) plaide également pour la suppression de la sanction de suspension de l'abonnement à Internet en cas de condamnation. Une sanction qu'aucun juge n'a encore prononcée, souligne Jean-Noël Tronc.

Il est par contre favorable à la sanction sans sommation, et de reprendre l'analogie avec le permis de conduire qui avait nourri les débats autour de la Hadopi :

" Si je suis pris à 57 km/h sur la voie sur berge à Paris, on ne m'envoie pas un email d'avertissement, on me retire trois points à mon permis et je dois payer une amende. "

Pour autant, il estime que sous sa forme actuelle, le système de la Hadopi a eu une réelle utilité et que celle-ci sera mise en lumière via la mission confiée à Pierre Lescure.