Alors qu'une concertation sur le sujet est en approche, le Syndicat national de l'édition phonographique ne va certainement pas renier la Hadopi. D'autant qu'il en a toujours été l'un des plus ardents défenseurs.

Le président du principal syndicat de producteurs de disques se montre néanmoins plutôt sensible à un réaménagement de la réponse graduée. Pour Denis Ladegaillerie, la notion de sanction pour du téléchargement illégal doit demeurer, mais pas forcément la suspension de l'abonnement à Internet.

Actuellement, la réponse graduée prévient l'abonné Internet à deux reprises pour du téléchargement illégal repéré sur des réseaux P2P et lui rappelle son obligation de surveillance de son accès. À la troisième récidive, un dossier peut être transmis au Parquet. Il risque alors une amende de 1 500 € et une suspension d'un mois de son accès à Internet.

Pour Denis Ladegaillerie, la suppression de la suspension de l'accès Internet est " tout à fait envisageable " et " aurait l'avantage de faire taire beaucoup de critiques à l'encontre de la Hadopi ". " La ligne rouge à ne pas franchir serait la suppression de toute forme de sanction ", a-t-il souligné selon des propos rapportés par l'AFP.

Selon lui, le bon dosage serait une augmentation du nombre d'emails d'avertissement envoyés et un " niveau d'amende suffisamment dissuasif pour que télécharger illégalement ne soit pas plus intéressant que s'abonner à une offre ".


Le marché de la musique au premier trimestre
Le Snep a dressé le bilan du marché de la musique enregistrée en France au premier trimestre 2012. Il a connu une baisse de 5 % en un an pour représenter 115,7 millions d'euros.

Le marché du numérique affiche une forte progression de +23,9 %. Il représente 28,2 % ( 32,6 M€ ) des ventes de musique enregistrée. Il est constitué du téléchargement ( 53 % ), du streaming et des abonnements ( 39 % ), et des sonneries de téléphone ( 8 % ).

Le marché physique a lui connu une chute de 13 %.