Rien ne va plus pour le développeur américain* Hans Reiser. Novell se dit prêt à larguer le système de fichier auquel il a donné son nom, et voilà que la Justice américaine le soupçonne d'avoir fait disparaître son épouse.


Le fond du gouffre
Hans Reiser, quarante-deux ans, pourrait passer le restant de ses jours en prison, si la Justice californienne parvient à prouver qu'il a bien tué son épouse Nina, de onze ans sa cadette, et portée disparue depuis le 3 septembre dernier. Les époux Reiser étaient en instance de divorce depuis 2004, et selon des indiscrétions publiées par le San Francisco Chronicle, toutes les pistes concernant la disparition de Nina Reiser méneraient à son mari. Un responsable de la police d'Oakland, dans les environs de San Francisco, laisse entendre que même si le corps de Nina Reiser n'est pas retrouvé, Hans Reiser sera tout de même poursuivi pour assassinat, et traduit en justice.

Il y a quelques jours, le responsable du développement de la distribution OpenSuSE Linux, Jeff Mahoney, laissait entendre qu'il comptait remplacer l'actuel système de fichiers ReiserFS par un autre, tel qu'ext3, plus largement répandu dans la communauté Linux, et dont le développement connaît moins de points morts. Namesys, la firme fondée et dirigée par Hans Reiser qui commercialise ReiserFS, avait accusé le coup, mais selon nos confrères de Slashdot, les retards dans le développement de ce système de fichiers étaient en partie imputables à l'absentéisme de son géniteur, Hans Reiser lui-même, visiblement éprouvé par son divorce. Mahoney avait d'ailleurs cité des raisons "humaines" à la possible défection d'OpenSuSE. Il faisait peut-être référence aux soucis matrimoniaux d'Hans Reiser.

Cela de doit pas nous faire oublier qu'outre-Atlantique comme chez nous, toute personne est présumée innocente jusqu'à ce qu'on prouve sans l'ombre d'un doute sa culpabilité.


* Dans un précédent article, une grossière méprise m'a fait écrire qu'Hans Reiser était de nationalité allemande, comme pourrait le laisser croire son nom. Il n'en est rien, et c'est désormais corrigé. Dont acte...