Pandora fait partie des pionniers de la musique gratuite en streaming, se présentant sous la forme de webradio. Malheureusement, depuis le mois de mai 2007, le service devenait exclusivement réservé aux utilisateurs américains, du fait de pressions opérées par les maisons de disque.

pandora  Et ce sont à nouveau les droits d'auteurs qui amènent de nouvelles restrictions au service, puisque Pandora vient d'annoncer rétablir une limite de 40 h d'écoute gratuite pour les utilisateurs mobiles.

Les solutions les plus en vogue actuellement disponibles en France avaient un train de retard jusqu'ici puisque si Deezer ou Spotify proposent bien de la musique en accès gratuit sur PC, leur version mobile est soumise à la contraction d'un abonnement payant.

Pandora proposait jusqu'ici des webradios en illimité vers les mobiles, et ce, gratuitement. La rémunération étant issue des divers spots publicitaires qui enteraient des coupures dans le flux de diffusion.

D'après Pandora, la limitation à 40 heures trouve son explication dans une augmentation des charges liées aux royalties. Ainsi, sur le blog du site, il est indiqué qu'en 3 ans, les couts de ces royalties ont augmenté de plus de 25% par morceau, dont une hausse de plus de 9% rien que cette année, et une estimation à une nouvelle augmentation de 16% sur les deux années à venir.

Désormais, pour profiter d'une musique sur mobile en illimité via les services de Pandora, il faudra passer par la case souscription payante.

Dans une certaine mesure, la nouvelle pourrait nous affecter également puisque la hausse des taxes liées aux droits d'auteurs à une influence directe sur les forfaits que peuvent proposer divers intervenants de vente de musique, qu'il s'agisse d'Amazon, iTunes, Spotify, Deezer... Le retour en arrière de Pandora pourrait décourager les sites de diffusion de MP3 à s'engager sur la voie de la musique en accès gratuit illimité sur mobile, y compris en imposant une limite d'heures.

A terme, il se pourrait que les forfaits des différents sites de streaming soient revus à la hausse, et que la concurrence tarifaire soit purement bloquée par les impératifs liés à la rémunération des droits d'auteurs. Une solution qui n'encouragera pas forcément le recours à ces solutions légales d'accès à la musique en ligne, et qui pourrait finir par ne plus profiter à personne.

Source : TechCrunch