Logo hewlett packard png Afin de démasquer la source interne à l'origine, en 2005, des fuites d'informations confidentielles, Patricia Dunn, présidente du conseil d'administration du groupe américain HP, a initié une enquête en interne.

La chose a été confirmée de manière officielle ce mercredi, ce qui lui a rapidement valu une accusation d'espionnage des membres du conseil d'administration.
            

Les journalistes aussi espionnés '
Selon le magazine financier Financial Times, le groupe américain aurait reconnu que les enquêteurs privés engagés dans le cadre de cette enquête, se seraient procuré des enregistrements d'écoutes téléphoniques de plusieurs journalistes. Le nombre de journalistes espionnés n'a pas été précisé par Hewlett-Packard.

Ce mercredi, HP a en effet révélé qu'une enquête au sujet des méthodes pratiquées par les enquêteurs concernés avait été ouverte à la demande de Bill Lockyer, juge de l'Etat de Californie. Selon ce dernier, il y aurait eu quelques procédés illégaux dans cette affaire, comme l'usurpation d'identité pour l'obtention des enregistrements.

Un porte-parole du groupe déclarait : " Nous sommes absolument horrifiés par le fait que les enregistrements de journalistes aient été obtenus sans leur autorisation."

Reste qu'au final, l'origine de ces fuites semble avoir été démasquée. Il s'agirait de l'un des membres du conseil d'administration, George Keyworth, qui fut alors poussé à la démission, mais qui a refusé de le faire. En revanche, Tom Perkins, un autre membre du conseil, a rendu sa démission en signe de protestation.


Une affaire peu ressentie à la bourse, mais qui pourrait toucher Patricia Dunn
En effet, depuis mercredi, le titre boursier de Hewlett-Packard n'a perdu qu'à peine plus de 2 % et affiche toujours une hausse de 24 % depuis le début de l'année, du fait de l'annonce des 15.300 licenciements et de ses gains de parts de marché.

Les analystes financiers, comme Cindy Shaw, analyste chez Moors & Cabot Capital Markets, émettent un avis positif au sujet de Hewlett-Packard. Dans un note publiée ce jeudi, elle indiquait d'ailleurs : " Nous considérons cela comme un problème de relations publiques qui n'aura sans doute pas d'impact sur la demande. "

Ralph D. Ward
, rédacteur en chef pour Boardroom Insider, pense que cela pourrait fragiliser Patricia Dunn : " Cela finira par mettre la pression sur quelqu'un, et probablement sur elle pour qu'elle démissionne du conseil. "

David, Wong, analyste financier d'A.G. Edwards And Sons, pense au contraire que non : " Cela concerne le conseil d'administration, pas les activités. Ce qui intéresse vraiment les investisseurs, c'est ce que fait HP de ses activités."

De son côté, ce vendredi, le groupe a insisté sur le fait que la démission de Patricia Dunn n'était pas à l'ordre du jour. Toutefois, si le conseil l'exigeait, elle obtempérerait.