Au journal Libération ( via Ecrans.fr de Libération ), Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti ont tenté l'explication de texte. Si François Hollande est élu, l'abrogation de la Hadopi aura bien lieu. La Haute Autorité en prend d'ailleurs pour son grade, qualifiée " d'instance qui ne sert à rien et qui coûte de l'argent ".

Pour l'après-Hadopi, trois axes sont mis en avant : lutte contre la contrefaçon commerciale, développement de l'offre légale, nouvelles sources de financement.

Plus question d'envoyer de coûteux emails d'avertissement aux internautes pour du téléchargement illégal. Une autre approche " pédagogique " est néanmoins prévue mais sous une forme différente. " Il faut expliquer aux jeunes qu'une œuvre, même gratuite sur Internet, a coûté de l'argent, du talent et du temps ".

Les échanges non marchands ne seraient pas sanctionnés. " Il y aura toujours une petite part d'échanges non marchands entre individus, qui sera limitée, marginale, face à laquelle il n'y a pas à avoir de démarche répressive ".

François-Hollande Le but affiché est de " réconcilier les internautes et le monde de la culture ". Par contre, pas de clémence pour les sites et individus qui tirent profit du téléchargement illégal. " Il faut concentrer la politique pénale de lutte contre la contrefaçon vers les contrefacteurs commerciaux, les sites qui se font de l'argent ".

" Ce qui nous importe, c'est de faire en sorte que les plateformes deviennent attractives pour les gens sans avoir à les surveiller de manière généralisée ". Et de reconnaître que dans le domaine de la vidéo par exemple, les producteurs doivent faire un effort pour ouvrir leurs catalogues.

L'idée d'une licence globale est écartée. Pour le financement de la culture, des taxes pour les fournisseurs d'accès à Internet, plateformes du type Google ou Amazon et pour les fabricants de matériel sont par contre bien envisagées. De même, l'extension de la rémunération pour copie privée au flux, sous-entendu la prise en compte du cloud. " On essaie de faire en sorte que ça soit équilibré, que ça ne retombe pas sur le consommateur de manière indue ou trop substantielle ".