Honda vient de présenter une interface homme-machine qui promet aux handicapés et aux personnes amputées de retrouver mobilité et autonomie. Mais la route est encore longue.


Une imagerie à la résonnance particulière
Le département Recherche et Développement en Robotique du constructeur automobile japonais Honda vient de présenter, en collaboration avec le Laboratoire de Neurologie et d'Informatique ATR, une interface homme-machine qui permet de relayer les impulsions envoyées par le cerveau vers une prothèse motorisée, ou au contraire de transmettre à des parties du corps paralysées les signaux qui permettent de les mobiliser à nouveau.

Demonstration interface homme machine honda

Cette démonstration, symbolique pour l'instant, a par exemple mis en évidence que la lecture par imagerie à résonnance magnétique nucléaire (IRM) de certaines zones du cerveau permettait de déchiffrer les influx transmis en temps normal par notre encéphale à nos membres, et de les relayer efficacement vers une prothèse. Le processus est pour l'heure très lent, puisqu'il faut plusieurs secondes entre le moment où le patient-cobaye pense à l'exécution d'un geste et celui où la prothèse le retranscrit dans les gestes, mais la perspective ouverte par cette démonstration est porteuse d'immenses espoirs pour toutes les personnes handicapées ou amputées.

Honda ne concentre pas ses travaux en robotique sur de "simples" machines humanoïdes, comme Asimo, ce petit robot haut d'environ un mètre, et capable d'accomplir des tâches simples avec une relative autonomie. Asimo est la partie visible de l'iceberg, et la démonstration faite à la presse à Tokyo la semaine dernière montre que de plus en plus d'industriels s'intéressent à l'éventualité de seconder, voire de remplacer la force motrice humaine dans un avenir proche. On n'est plus très loin de l'Homme qui Valait Trois Milliards et de Super-Jamie...


Source : DailyTech